mardi 24 juillet 2012

Swap "Une Autre Vie"

Réception du colis...

Pour rappel, ce swap, organisé par Mandy88, consistait à préparer un colis qui correspondrait au rêve de vie de son swappé.



Mon rêve de vie tournait autour de découvertes, recherches, genre "expert" ou archéologue... et ma swappée Prinzess m'a adorablement gâté. Voici les photos du colis:

A l'ouverture:







Premier déballage:

On peut déjà apprécier:
- les Chamallow (Wouaw, j'adore... mais on ne peut pas les manger...)
- le chocolat noir à l'Orange (bon, Prinzess ne pouvait pas le savoir mais là c'est mon péché ignon!)
- Xioco pour une boisson très chocolatée; à découvrir!



La suite du déballage:





Au premier plan (bon, d'accord, ce n'est pas très claire): le livre pour cuisiner les Chamallow. Je vous avais pourtant dit de ne pas les manger!!!

Les livres:
Ma PAL adore déjà:
- Millenium 2 de Stieg Larsson (se trouvait dans ma wish-list ;) )
- Le chuchoteur de Donato Carrisi, le thriller dont tout le monde parle
- L'énigme des Blancs-Manteaux de Jean-François Parot, le premier tome des aventures de Nicholas Le Floc que je ne connais que de nom via la série Télé. Et j'oubliais le marque-page bleu avec le très joli fer-à-cheval...
Encore de grands moments de lecture en perspective. 

La suite, la suite:

L'art de cuisiner les Chamallow mais bon, là, il n'y en a plus. Il faudra en acheter un nouveau paquet... moi quia dore cuisiner en plus!

Un superbe marque-page qui reste dans le thème "Thriller-Meurtre-Suspense-Mystères". Génial!


Je n'aurais qu'un seul mot pour décrire ce colis: PARFAIT...

Maintenant, j'ai tout en main pour me transformer en expert, inspecteur à la criminelle...





Encore un énoooooorme merci à Prinzess qui m'a superbement gâté.

Il me reste à lui rendre la pareille au plus vite et je suis déjà en retard...

PS: l'article ne rend peut-être pas très bien mon enthousiasme par rapport au colis mais les circonstances font que ma bonne humeur est très atténuée pour l'instant. Néanmoins, ce colis est remarquable. Encore merci!


lundi 23 juillet 2012

Blues

Gros coup de blues!

Malgré le soleil qui fait enfin son apparition, je n'ai pas franchement de motivation pour publier sur le blog.
Et pourtant il y a quelques chroniques à écrire:
- 2 livres lus en début d'année
- la réception du colis "Swap une autre vie"

Mais voilà j'ai la tête ailleurs:

Une fille de la famille est à l'hôpital en plein traitement contre un lymphome; elle a 12 ans et a commencé sa chimiothérapie. C'est dur pour elle, pour sa famille, ses amis.
Mon fils de 8 ans voudrait aller la voir mais les visites d'enfant sont totalement interdites pour l'instant; il lui faudra encore patienter 2 ou 3 semaines et il trouve cela injuste.
Notre esprit est ailleurs, près d'elle, très loin des contraintes de la vie quotidienne.

J'espère quand même pouvoir publier les photos du magnifique colis que j'ai reçu pour le swap en milieu de semaine... Pour le reste, le blog sera un peu moins fréquemment mis à jour.

En tous cas, profitez bien de l'instant présent...

A bientôt.

lundi 16 juillet 2012

L'affinité des traces

Gérald Tenebaum (France)


Ma lecture:

L’affinité des traces raconte l’improbable rencontre entre Edith, jeune fille juive qui refuse de se soumettre au destin que sa religion lui dicte et le peuple Touareg. Nous sommes dans les années soixante.

Après son ferme refus, Edith n’a d’autres ressources que de s’enfuir, s’exiler. Elle s’engagera comme secrétaire dans l’armée française sur une base au milieu du Sahara, là où la France procèdera à ses essais nucléaires.

Ce roman nous fera découvrir la vie au camp où la difficulté d’y être une femme, le désert entre beauté et violence, les touaregs aux coutumes si peu connues des occidentaux. Il y est aussi question d’amitié vraie : entre Edith et Sevan, l’infirmière ; entre Edith et Mariama ; entre Mariama et ses fils Ayuba et Baheyyi
On appréciera aussi les réactions diverses des militaires au moment de l’auto-détermination de l’Algérie ; la fin de la colonisation française.

L’incapacité des militaires à contrôler une situation extrêmement dangereuse poussera de nouveau Edith à s’enfuir, à s’exiler pour (enfin ?) rattraper son destin. Edith finalement disparaîtra pour devenir Talyat.
Gérald Tenenbaum écrit avec poésie, chaque phrase est parfaite, chaque mot est juste. Le lecteur doit aussi participer ; il doit « entrer » dans le récit. J’y ai appris beaucoup : les essais nucléaires français (la mission « Gerboise bleue », l’accident du Beryl sont véridiques), les touaregs, les conflits entre peuplades sahariennes…



Certaines phrases, paragraphes sont sublimes et méritent d’être lus et relus plusieurs fois. Nous sommes ici bien loin des best-sellers du moment que l’on dévore (et oublie aussitôt) les uns après les autres. Comme son titre le sous-entend, ce roman au phrasé inoubliable laissera des traces dans ma mémoire.

On notera aussi la superbe couverture et on pourrait imaginer combiner ce récit avec d’autres photos du désert, des touaregs… Qui sait si cette idée pourrait inspirer quelqu’un ?

Le début:

"Le feu crépite, mais ne luit plus pour personne. Dans la nuit saharienne, si scintillante qu'aucune ombre n'y trouverait place, la masse sombre de la falaise du Kawar étend l'improbable halo d'une obscurité magnétique. Indifférent aux âmes humaines, tourments, espoirs, et tourments de l'espoir lui-même, le désert pèse son impassible sommeil."

Quatrième de couverture:

Le début des années soixante, en France. Pour échapper au mari et à l’avenir qu’on a choisis pour elle, Édith Behr, une jeune fille juive, s’engage comme secrétaire dans l’armée. Affectée sur une base au Sahara, en pleine guerre d’Algérie, elle découvre l’altérité auprès des Touaregs, le peuple du désert à la parole voilée. Les étoiles jalonneront alors pour elle la route à suivre. Roman aux résonances séculaires en prise sur notre temps, L’Affinité des traces nous entraîne dans une aventure aux confins de deux mondes, sur les pas d’une femme maîtresse de son destin.

Editions Héloïse d'Ormesson (2012) - 231 pages



N'hésitez pas à laisser vos commentaires comme Lily.

Photo à lire... (#1)

Attention nouvelle rubrique!

J'ai craqué et je me suis offert un tout nouvel appareil photo: un reflex.
Le joujou est le Nikon D5100 équipé d'un objectif 18-105mm. J'ai donc, comme on dit dans le jargon, basculé dans le camp des jaunes (les rouges, ce sont les canonistes; ceux qui shootent en Canon)

Pour cette rubrique, je vous proposerai l'une ou l'autre de mes photos. Comme je débute en photographie, toute critique constructive est la bienvenue...



jeudi 12 juillet 2012

L'analphabète

Agota Kristof (Hongrie - Suisse)


Ma lecture:

Ce très court récit autobiographique écrit en français raconte les premières années d'Agota Kristof jusqu'à ses débuts d'écrivain. Il est composé de onze chapitres dont je donnerais ici quelques clés:

  • Débuts – Agota a 4 ans; elle aime la lecture. La lecture y est pourtant une punition. La lecture est vue comme de la paresse alors qu’il y a tant de choses utiles à faire...
  • De la parole à l’écriture - Agota aime raconter des histoires drôles, cocasses. Ce sont ses heureuses années.
  • Poèmes – L' internat, elle a 14 ans, entre couvent et caserne – pas grand-chose à faire, pas grand-chose à lire, reste l’écriture comme refuge pour oublier les années heureuses.
  • Clowneries – Les années 50 – la pauvreté, la manque de nourriture, de chauffage, c’est l’après guerre, le père est en prison – début de comédienne (sketches à l'internat)
  • Langue maternelle et langues ennemies – un déménagement à 9 ans, à la frontière allemande, ensuite c'est l'invasion russe, nouvelle langue, résistance passive, obligation d’apprendre l’histoire russe, la géographie de la russie, « une génération d’ignorants sort des écoles », exil vers la suisse à 21 ans, nouvelle langue inconnue à apprendre, le français.
  • La mort de Staline – Tristesse obligatoire – Rôle de la dictature sur la philosophie, l’art , la littérature des pays de l'Est – L'identité nationale étouffée
  • La mémoire – L'exil, le passage à l’ouest – perte de la famille et perte de l’identité (définitive?)
  • Personnes déplacées – Un centre réfugiés à Vienne – Le train vers Suisse.
 J'aime beaucoup ce passage (pp 40):

"Quelle aurait été ma vie si je n'avais pas quitté mon pays? Plus dure, plus pauvre, je pense, mais aussi moins solitaire, moins déchirée, heureuse peut-être.
Ce dont je suis sûre, c'est que j'aurais écrit, n'importe où, dans n'importe quelle langue"
  • Le désert – Les réfugiés sont « distribués » comme de main d’œuvre –désert social, culturel – nostalgie – retour au pays pour certains, suicide pour d’autres…
  • Comment devient-on écrivain – les débuts, les refus et puis enfin la réussite.
  • L’analphabète – ou être un écrivain sans maîtriser la langue
Une écriture sobre, juste avec de beaux moments à découvrir. On sent à travers ses pages la nostalgie du pays mais aussi de la langue. Il me reste à découvrir son oeuvre: La Trilogie des jumeaux (Le grand cahier, La preuve, Le troisième mensonge).

Le début:

" Je lis. C'est comme une maladie. Je lis tout ce qui me tombe sous la main, sous les yeux: journaux, livres d'école, affiches, bouts de papier trouvés dans la rue, recettes de cuisine, livres d'enfant. tout ce qui est imprimé"

Quatrième de couverture:

Onze chapitres pour onze moments de sa vie, de la petite fille qui dévore les livres en Hongrie à l'écriture des premiers romans en français. L'enfance heureuse, la pauvreté après la guerre, les années de solitude en internat, la mort de Staline, la langue maternelle et les langues ennemies que sont l'allemand et le russe, la fuite en Autriche et l'arrivée à Lausanne, avec son bébé.
Ces histoires ne sont pas tristes, mais cocasses. Phrases courtes, mot juste, lucidité carrée, humour, le monde d'Agota Kristof est bien là, dans son récit de vie comme dans ses romans.

Lu dans le cadre du "Défi Cent Pages"

 

Éditions Zoé (2004) - 55 pages


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mardi 10 juillet 2012

In My Mailbox (7)



Septième parution de mon IMM..


Pour cette nouvelle édition, aucun achat mais seulement des partages... et une PAL qui gonfle, qui gonfle. Où comment gérer ces livres (à lire rapidement) et le planning des lectures communes? Qui a la solution?

Prêt:


Sauver sa peau de Lisa Gardner






Un policier, thriller qui, apparemment tient la route.

Sally, Cindy, Lucile... Depuis l’enfance, Annabelle Granger s’est habituée à devoir changer brusquement de prénom, de nom, de maison, de ville, d’histoire… Sans qu’on lui donne la moindre explication. La découverte dans une chambre souterraine de l’ancien l’hôpital psychiatrique de Boston, des cadavres de six fillettes, mortes des années auparavant, fait la une des journaux. Un nom sur un médaillon identifie l’une des petites victimes : Annabelle Granger. L’heure n’est plus à la fuite et Annabelle décide de sortir enfin de l’ombre. Mais le tueur est toujours aux aguets. Il l’attend. Depuis vingt cinq ans…
Le début intrigant d’un suspense qui ne l’est pas moins… et a propulsé Lisa Gardner en tête des listes des meilleures ventes aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, où elle est considérée aujourd’hui comme l’égale des plus grandes romancières du genre.



Livre Voyageur:


L'Affinité des traces de Gérald Tenenbaum




Roman d'aventure entre deux mondes.


Le début des années soixante, en France. Pour échapper au mari et à l’avenir qu’on a choisis pour elle, Édith Behr, une jeune fille juive, s’engage comme secrétaire dans l’armée. Affectée sur une base au Sahara, en pleine guerre d’Algérie, elle découvre l’altérité auprès des Touaregs, le peuple du désert à la parole voilée. Les étoiles jalonneront alors pour elle la route à suivre. Roman aux résonances séculaires en prise sur notre temps, L’Affinité des traces nous entraîne dans une aventure aux confins de deux mondes, sur les pas d’une femme maîtresse de son destin.

Bookcrossing:




Drame policier en Russie de la fin de Staline où espionnage et conditions sociales sont intimement liés. 

Hiver 1953, Moscou. Le corps d'un petit garçon est retrouvé sur une voie ferrée. Agent du MGB, la police d'Etat chargée du contre-espionnage, Léo est un officier particulièrement zélé. Alors que la famille de l'enfant croit à un assassinat, lui reste fidèle à la ligne du parti : le crime n'existe pas dans le parfait État socialiste, il s'agit d'un accident. L'affaire est classée mais le doute s'installe dans l'esprit de Léo. Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Léo est contraint à l'exil avec sa femme, Raïssa, elle-même convaincue de dissidence. C'est là, dans une petite ville perdue des montagnes de l'Oural, qu'il va faire une troublante découverte : un autre enfant mort dans les mêmes conditions que l'" accident " de Moscou. Prenant tous les risques, Léo et Raïssa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d'eux des ennemis du peuple...



N'hésitez pas à commenter mes lectures à venir et à me conseiller d'autres merveilleux romans

lundi 9 juillet 2012

L'enfant de Noé

Eric-Emmanuel Schmitt (France-Belgique)


Ma lecture:

Dans ce court roman, nous sommes plongés en pleine seconde guerre mondiale, en 1942. La traque des juifs par les nazis bat son plein. Les déportations ne font que commencer.

Joseph est un garçon de 7 ans, presque huit et ses parents, en fuite, le confie  au père Pons dans une pension catholique afin d'essayer de le sauver d'une probable déportation. Chez le père Pons, Joseph continuera à suivre les cours, y compris le catéchisme afin de paraître catholique comme il se doit durant cette fameuse guerre.

Joseph se fera des nouveaux amis dont Rudy, choisi pour être son parrain. Ils feront ensemble les pires bêtises, allant jusqu'à soupçonner le père Pons de trafic, de résistance. Ils vont même aller jusqu'à le suivre, de nuit, pour le démasquer.

Le père Pons est en fait un collectionneur. Afin de ne pas oublier, le père Pons collectionne des objets "interdits" ou ayant appartenu à des communautés en danger de disparition. Pendant cette guerre, il collectionne les objets juifs (candélabres, livres sacrés...); après la guerre, il passera des communautés amérindiennes aux vietnamiennes en passant par les russes... Cette idée un peu folle donne son titre à ce roman: Noé n'est-il pas le premier collectionneur de l'histoire. Il a pu sauver l'humanité en collectionnant un couple de chaque espèce et ainsi éviter sa destruction.

Le livre est un très bel éloge de tolérance:
  • Les enfants entre eux; les enfants juifs sont cachés au milieu de catholiques et ne sont séparés qu'au moment des douches (je vous laisse deviner pourquoi...
  • Joseph qui reproche à ses parents d'être juifs; Joseph qui refusera d'être séparé du père Pons pour retrouver sa famille...
  • Les enfants vis-à-vis de la pharmacienne...
  • Le soldat allemand...
Je ne vous donne pas trop de détail pour que vous ayez encore le plaisir de la découverte.

On pourrait reprocher à Eric-Emmanuel Schmitt un peu de mièvrerie mais je trouve le roman très bien construit et si il est connu que les bons "gagnent" à la fin, la victoire n'est pas sans conséquence. J'aurais par contre apprécié plus de détails sur la vie de tous les jours dans cette pension, plus de pages au final pour approfondir les relations entre les protagonistes.

Le début:

"Lorsque j'avais dix ans, je faisais partie d'un groupe d'enfants que, tous les dimanches, on mettait aux enchères.

On ne nous vendait pas: on nous demandait de défiler sur une estrade afin que nous trouvions preneur. Dans le public pouvaient se trouver aussi bien nos vrais parents enfin revenus de la guerre que des couples désireux de nous adopter."

Quatrième de couverture:

" - Nous allons conclure un marché, veux-tu ? Toi, Joseph, tu feras semblant d'être chrétien, et moi je ferai semblant d'être juif. Ce sera notre secret, le plus grand des secrets. Toi et moi pourrions mourir de trahir ce secret. Juré ? - Juré. " 

1942. Joseph a sept ans. Séparé de sa famille, il est recueilli par le père Pons, un homme simple et juste, qui ne se contente pas de sauver des vies. Mais que tente-t-il de préserver, tel Noé, dans ce monde menacé par un déluge de violence ?

Un court et bouleversant roman dans la lignée de Monsieur Ibrahim... et d'Oscar et la dame rose qui ont fait d'Eric-Emmanuel Schmitt l'un des romanciers français les plus lus dans le monde.

Lu dans le cadre du Baby Challenge [Littérature Contemporaine]
J'en suis donc à 12 / 20 pour un objectif maximal; on se rapproche...

Éditions Albin Michel (2004) - 189 pages

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jeudi 5 juillet 2012

Le mec de la tombe d'à côté

Katarina Mazetti (Suède)


Ma lecture:

Et un roman « nordique » de plus. Katarina Mazetti est bien suédoise malgré son nom à consonance plutôt italienne. 

Le mec de la tombe d’à côté est l’histoire d’une rencontre (au cimetière, curieux, non ?) entre deux êtres qui n’ont rien mais vraiment rien en commun :
  • Elle, Désirée, bibliothécaire, maigrichonne, plutôt aseptisée, amoureuse de la culture et des belles choses comme la poésie, le théâtre, l’opéra.
  • Lui, Benny, a repris la ferme familiale, seul, un peu rustre. Il n’a plus que trois doigts à la main gauche, dégage une forte odeur, ne s’intéresse qu’à ses occupations très réglées ou aux progrès des machines agricoles.
Bref, deux personnes qui n’ont rien en commun et qui ne feront jamais un couple qui dure. Enfin c’est ce qu’on peut penser. Mais quel pourrait être le ciment de ce couple insolite ? Le sexe clairement au départ ; ils sont assez vite sur la même longueur d’onde à ce niveau. L’envie de combler la solitude ; évidemment mais pour cela il faudra un jour ou l’autre cohabiter, vivre ensemble. Mais est-ce vraiment possible ?
Je vous laisserais le découvrir par vous-mêmes…



L’écriture de Katarina Mazetti est très fraîche, comique, touchante ; elle aborde des sujets pas forcément simple avec beaucoup d’humour :

Les divergences culturelles: difficile de ne pas les lier à la classe sociale dans le cadre de ce roman mais ce n’est pas l’objet du livre et puis, c’est loin, très loin d’être si systématique. Je connais pas mal de personnes, socialement haut placées d’une inculture sans fond et à l’opposé, de simples ouvriers férus de littérature ou de théâtre…

La solitude et ses dérives: la vieille bibliothécaire qui confectionne des dossiers sur toutes ses connaissances, amis, collègues ferait un excellent sujet de psychanalyse.

La vie de couple en général. Il y a plusieurs couples dans ces pages :
  • Désirée et son défunt mari, Örjan : le couple fusionnel mais sans folie
  • Violette et Bengt-Goran, fermier reconverti: le couple ouvert mais complètement irresponsable
  • Martha et Robertino : le couple qui éclate
  • Désirée et Benny : le couple improbable
Ma description est par contre, beaucoup plus caricaturale que dans le roman où chaque anecdote, chaque évènement leur donne une profonde réalité joyeuse, pathétique et même dramatique.

Seul petit défaut à déplorer selon moi ; il y a quelques longueurs dans la deuxième partie juste après leur dispute… Sinon, le final est très « ouvert » et donne envie de se plonger dans la suite : « Le caveau de famille ».

Le début:

"Méfiez-vous de moi !
Seule et déçue, je suis une femme dont la vie sentimentale n’est pas très orthodoxe, de toute évidence. Qui sait ce qui pourrait me passer par la tête à la prochaine lune ?
Vous avez quand même lu Stephen King ?
Juste là, je suis devant la tombe de mon mari, assise sur un banc de cimetière vert bouteille lustré par des générations de fesses, en train de me monter la tête contre sa dalle funéraire."

Quatrième de couverture:

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Lu dans le cadre du Challenge des Littératures Nordiques initié par Myuikki.



Éditions Babel (2009) - 253 pages



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